- espiègle
-
• 1690; ulespiegle h. 1559; all. Eulenspiegel, néerl. Uilenspiegel, personnage bouffon d'un roman♦ Vif et malicieux, sans méchanceté (enfant). ⇒ coquin, malin, turbulent. Enfant espiègle. ⇒ démon, polisson. N. Un, une petit(e) espiègle. ⊗ CONTR. Indolent, niais.Synonymes :- coquin- diable- galopin● espiègle adjectif Qui dénote une malice sans méchanceté ; malin : Une réponse espiègle. ● espiègle (synonymes) adjectif Qui dénote une malice sans méchanceté ; malinSynonymes :- coquin- fripon- malin- mutinespiègleadj. et n. Malicieux sans méchanceté; vif et éveillé. Un enfant espiègle.|| Subst. Une bande d'espiègles.⇒ESPIÈGLE, adj.A.— [En parlant d'une pers. et en partic. d'un enfant] Qui est vif et malicieux mais sans méchanceté. Espiègle avec candeur, il faisait des moustaches d'encre aux poupées de ma sœur (FRANCE, Putois, 1904, p. 74) :• 1. Il désespéra d'être jamais mieux qu'un enfant plaintif et méconnu, un enfant pareil d'âme à quelque fillette rougissante, écervelée, espiègle et jalouse.ADAM, Enf. Aust., 1902, p. 298.— Emploi subst. Personne malicieuse avec gentillesse. À table dans une fête, Cette espiègle me tient tête Pour les propos libertins (BÉRANGER, Chans., t. 1, 1829, p. 221). Hé! bon! c'est une plaisanterie. L'espiègle veut me piquer au jeu par ce joyeux tour de malice (MUSSET, Quenouille Barb., 1840, II, 5, p. 316).B.— P. ext.1. [En parlant du comportement d'une pers.] Qui témoigne de malice inoffensive. Un air espiègle. Caractère, humeur espiègle (Ac. 1932). Ils m'accueillaient avec des mines espiègles et bonnes, fronçant le nez, rapetissant les yeux, pinçant le bec (FRAPIÉ, Maternelle, 1904, p. 293) :• 2. À l'extrémité opposée, cette exubérance espiègle et primesautière est presque entièrement absorbée, en tout cas disciplinée par une tendance complémentaire...Jeux et sp., 1967, p. 157.2. [En parlant de choses abstr.] Qui est dit ou rapporté de manière malicieuse. Elle a, de temps en temps, sous sa plume de petites anecdotes espiègles et malicieuses (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 4, 1859, p. 171).Rem. On rencontre ds la docum. l'adv. espièglement. D'une manière espiègle. Toute la soirée elle avait pu, pelotonnée espièglement en boule sur mon lit, jouer avec moi comme une grosse chatte (PROUST, Prisonn., 1922, p. 77).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. dep. 1694. Allongement (réduit) de la voyelle de syll. finale, d'apr. ROUSS.-LACL. 1927, p. 124 et GRAMMONT Prononc. 1958, p. 38. Étymol. et Hist. 1. XVIe s. (?) V[l]espiegles subst. (Les de Relais, ou Purgatoire des bouchers, charcutiers..., p. 9, cf. Variétés historiques et littéraires, t. 5, p. 270), emploi isolé; 1640 espiegle (OUDIN Curiositez); 2. 1690 adj. (FUR.). Du nom de (Till) Eulenspiegel, héros pop. all., dont les aventures, publiées en all. en 1515, ont été traduites en fr. dès le XVIe s. sous le titre Histoire (...) de Till Ulespiegle; le -l- étant pris pour l'art., le nom a été altéré en espiègle. Fréq. abs. littér. :110. Bbg. COLOMB. 1952/53, p. 92, 119; pp. 297-298. — MIGL. 1968 [1927], p. 98, 173, 328.
espiègle [ɛspjɛgl] adj.ÉTYM. 1690; attestation isolée, XVIe; nom propre, d'abord Ulespiègle, 1559; all. Eulenspiegel, néerl. Uilenspiegel, personnage d'un roman all., trad. en 1559 en franç. sous le titre : Histoire joyeuse et récréative de Till Ulespiègle, lequel par aucunes fallaces ne se laissa surprendre ni tromper.❖♦ Vif et malicieux, sans méchanceté. ⇒ Coquin, malin, mièvre (vx), turbulent. || C'est un gentil petit garçon, mais un peu trop espiègle. || Enfant espiègle. ⇒ Démon, diablotin, polisson.♦ N. ⇒ Galopin, polisson. || Une bande d'espiègles. || Un tour, une farce d'espiègle.1 Espiègles radieux que j'ai fait envoler,Oh, revenez ici chanter, sauter, parler,Tantôt, groupe folâtre, ouvrir un gros volume,Tantôt courir, pousser mon bras qui tient ma plume (…)Folles têtes d'enfants ! gaietés effarouchées !Hugo, les Voix intérieures, XXII.♦ (1640). || Caractère, humeur, gaieté espiègle. ⇒ Badin (vx). || Un air espiègle. ⇒ Fripon. — (1870). || Une réponse, une réflexion espiègle. ⇒ Malicieux.2 Il y avait sur son visage en même temps le désespoir, et un jeu espiègle du désespoir. Lui-même se piquait à ce jeu (…)J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. V, XXVIII, p. 315.❖CONTR. Indolent, niais.DÉR. Espièglerie.
Encyclopédie Universelle. 2012.